Une étude IPSOS réalisée pour les laboratoires Boiron en février 2023 souligne que 65% des Français se disent stressés. Réaction physiologique face à des situations de changement, l’homme y est donc de plus en plus confronté.
Mais savez-vous que les animaux et plus particulièrement les chiens y sont également perméables ? Il convient donc d’en repérer rapidement les symptômes et d‘en analyser les raisons pour le combattre. N’oublions pas que les conséquences chez votre animal peuvent être potentiellement graves. Il convient donc de ne pas prendre ce problème à la légère et de l’anticiper.
Les manifestations du stress chez le chien
Les symptômes du stress chez le chien peuvent prendre différentes formes qu’il convient de déceler sans tarder.
Vous observez tout d’abord des changements qui perdurent au niveau du comportement. Lui qui était sage comme une image, il adopte désormais une attitude destructrice et ne vous écoute pas quand vous le réprimandez. Il était indépendant et vous suit dorénavant partout, de manière systématique et obsessionnelle. Il se lèche en permanence de manière excessive. Vous notez même des lésions cutanées et une perte de poils au niveau des zones de léchages. Ces nombreux signaux doivent vous alerter.
Des problèmes biologiques peuvent aussi survenir conduisant à des changements physiques. Votre animal ne mange plus ou, au contraire, il devient glouton allant jusqu’à vous voler de la nourriture. Il vomit ou a de la diarrhée. Les troubles de l’alimentation révèlent des problèmes profonds, car souvent, ils laissent supposer une vulnérabilité.
Vous pouvez également constater une attitude apathique ou, au contraire, hyperactive : il n’a plus d’entrain pour jouer ou se promener et bâille excessivement. A contrario, il n’aura de cesse de ravager votre jardin en y creusant des trous. Une posture prostrée ou un regard singulier (des pupilles fortement dilatées par exemple) peuvent être synonymes de stress, tout comme les oreilles rabattues vers l’arrière et la queue basse. On peut aussi observer un dérèglement de l’activité cardiaque avec de la tachycardie impliquant des difficultés respiratoires (halètements). Des problèmes de propreté peuvent aussi survenir sans raison…
Les éléments déclencheurs du stress
Comme chez l’homme, certaines races seront plus sujettes au stress que d’autres. Ainsi, le Cavalier King Charles, mais aussi le Labrador Retriever, connus pour leur sociabilité débordante, auront tendance à développer une anxiété s’il y a séparation d’avec leur maître.
Par ailleurs, tout changement, même ponctuel, pourra déclencher le facteur stress : prenons l’exemple, du départ en vacances : votre chien ne vous quittera pas d’une semelle, car il redoute l’abandon. Il s’agit en effet d’un animal sensible qui apprécie la routine dans laquelle il s’épanouit. Imaginez alors les effets d’un changement pérenne ! Un déménagement, l’arrivée d’un enfant au sein du foyer, un divorce et un décès constituent des bouleversements dans son quotidien et peuvent amorcer un état de stress intense chez votre chien.
Des éléments extérieurs inhabituels tels que l’orage, les feux d’artifice, les coups de feu pourront également effrayer votre chien et cette peur générera inéluctablement du stress. Les gémissements et à fortiori les hurlements indiquent un mal-être. Ces derniers indiquent que votre chien se sent seul et qu’il redoute l’abandon. Il est essentiel de pallier le manque qu’il ressent.
Assurez-vous par ailleurs de stimuler ses sens, car une carence en stimulations physiques ou mentales pourra engendrer un stress chez le chien.
À noter aussi que si votre chien a connu des épisodes de maltraitance, une inclination au stress est parfaitement compréhensible. N’hésitez pas à vous renseigner sur sa vie d’avant si vous adoptez un chien, et ce, afin de mieux le comprendre.
Des solutions pour lutter contre le stress du chien
Lors de son éducation, veillez tout d’abord à ne pas conforter votre chiot par votre omniprésence, car toute séparation sera par la suite invivable pour votre compagnon. Il est donc primordial d’instituer des petits moments de solitude dans la journée (ne dramatisez et ne culpabilisez pas). Vous contribuerez ainsi à ne pas entretenir une angoisse de la séparation. Il est également primordial de le sociabiliser afin de le confronter au monde extérieur et l’habituer par là même aux bruits environnants. Vous mettrez toutes les chances de votre côté pour qu’il ne souffre pas de phobies.
Essayez de lui octroyer du temps en alternant activités physiques et mentales. C’est essentiel pour le stimuler. Pour le maintenir dans sa routine qui le rassure, on évitera de modifier les horaires des promenades ou des repas. Pour anticiper un potentiel mal-être, il est primordial d’offrir au chien un environnement stable. Une vie équilibrée constitue le socle de son épanouissement.
Le stress du chien n’est pas une fatalité
Vous saurez déceler le stress chez votre chien si vous constatez des changements au niveau de son comportement moral et physique.
Bon nombre de signaux permettent en effet de vous apercevoir de son mal-être. À vous de bien les interpréter. Mais vous le connaissez. Vous connaissez son langage, vous maitrisez ses habitudes et vous pouvez donc enrayer ses éventuelles phobies. Si vous jugez ne pas pouvoir l’aider, alors il faut impérativement consulter votre vétérinaire. Médicaments, compléments alimentaires ou simple collier antistress, il saura vous apporter une réponse adaptée en fonction de vos besoins. Votre toutou retrouvera une vie normale pour la plus grande joie de tous !
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